
Endométriose : Soulager ses douleurs par l’alimentation
Comprendre l’endométriose
L’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire chronique caractérisée par la présence de tissu semblable à l’endomètre (muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus) en dehors de la cavité utérine.
On peut retrouver des lésions d’endométriose dans différents organes tels que les ovaires, les trompes de Fallope, le colon, le rectum, la vessie, etc. On peut également en retrouver dans certains organes situés plus haut, comme le nombril ou encore le diaphragme.
À noter qu’il existe aussi l’adénomyose. C’est une forme d’endométriose interne à l’utérus. Elle se caractérise par la présence anormale d’endomètre dans le muscle utérin (appelé myomètre).
1 femme sur 10 est atteinte d’endométriose, soit 1,5 millions de personnes en France.
Il faut compter 7 ans en moyenne entre l’apparition des premiers symptômes et le diagnostic de la maladie.
Les principaux symptômes de l’endométriose
Les principaux symptômes sont :
- Règles et/ou ovulation douloureuses
- Douleurs pelviennes chroniques
- Troubles digestifs (ballonnements, diarrhée, constipation, etc.)
- Ventre gonflé « endobelly »
- Dyspareunies : douleurs profondes pendant les rapports sexuels
- Douleurs à la défécation
- Douleurs ou difficulté à uriner
- Infertilité : difficulté à concevoir un enfant
- Règles abondantes, hémorragiques
- Fatigue importante
Il existe d’autres symptômes comme des douleurs neuropathiques, des douleurs à l’épaule droite, des douleurs à la respiration, etc. Les symptômes dépendent notamment de la localisation des lésions. La liste présente n’est pas exhaustive.
Il est important de noter que les symptômes peuvent être chroniques ou cycliques et que la gravité des lésions n’est pas en lien avec l’intensité des douleurs.

Comment est réalisé le diagnostic d’endométriose ?
Le diagnostic de l'endométriose doit impérativement être posé par un médecin spécialisé, tel qu'un gynécologue ou un radiologue.
L'examen de première intention pour rechercher des signes d'endométriose est généralement l'échographie pelvienne. Cet examen permet d'observer la présence de lésions dans les organes pelviens. Parfois, une IRM pelvienne est réalisée en complément pour mieux visualiser les lésions et leur étendue.
Il est crucial que ces examens soient effectués par des médecins spécialisés dans l'imagerie de l'endométriose, car cette maladie peut être difficile à détecter et nécessite une expertise particulière pour une interprétation précise des résultats.
Quels sont les traitements possibles de l’endométriose ?
Il existe des traitements médicamenteux comme les traitements hormonaux (pilule ou stérilet hormonal par exemple) ou encore des traitements antalgiques. Un traitement chirurgical peut également être proposé. Les traitements ont pour objectif principal de diminuer les symptômes. Ils doivent être prescrits par votre médecin.
Il existe aussi des options thérapeutiques non médicamenteuses qui peuvent également aider à diminuer les douleurs et/ou mieux vivre avec la maladie, comme l’alimentation, l’acupuncture, l’ostéopathie, le yoga, la kinésithérapie, la sophrologie, la phytothérapie, la psychologie, la sexologie, l'hypnothérapie, etc.
Le meilleur moyen pour trouver un équilibre avec l’endométriose est de se faire accompagner par une équipe pluridisciplinaire.
À noter qu’il n’existe à ce jour aucun traitement pour guérir l’endométriose. Les traitements proposés peuvent permettre de limiter les symptômes, voire de limiter l’évolution de la maladie. On manque encore beaucoup d’études à ce sujet.

Endométriose et alimentation : qu’attendre de la prise en charge diététique ?
La prise en charge diététique de l'endométriose a pour objectif principal de mieux vivre avec la maladie en agissant sur plusieurs aspects du quotidien. Adapter son alimentation peut avoir des effets significatifs pour réduire l'inflammation, diminuer les douleurs cycliques et chroniques, améliorer le confort digestif, lutter contre la fatigue chronique, et même favoriser la conception en augmentant la fertilité.
En fonction des besoins individuels, l'alimentation peut aussi favoriser une perte de poids, si nécessaire, pour améliorer l'état général et la gestion des symptômes.
Pour atteindre ces objectifs, plusieurs axes nutritionnels doivent être privilégiés. Il est important d'équilibrer et varier l’alimentation afin d'apporter tous les nutriments essentiels. Il faut également augmenter l’apport en omégas 3, réputés pour leurs propriétés anti-inflammatoires, et augmenter l’apport en antioxydants pour lutter contre les dommages cellulaires causés par l’inflammation. Il est essentiel de diminuer la charge glycémique des repas afin de mieux réguler les hormones et éviter les pics de sucre dans le sang, tout en assurant une bonne hydratation pour le bon fonctionnement du corps.
La gestion du stress est également primordiale, car il peut aggraver les symptômes de l'endométriose. Il est donc important de maintenir un bon rythme de sommeil, favorisant ainsi la régénération et la réduction de la fatigue. Il faut également lutter contre la sédentarité en intégrant une activité physique modérée et régulière. Par ailleurs, diminuer l’exposition aux perturbateurs endocriniens en choisissant des aliments bio et en évitant certains produits chimiques peut s'avérer bénéfique. Il est aussi essentiel de travailler les sensations alimentaires pour éviter les fringales et mieux comprendre les besoins du corps, tout en soutenant le corps à l’aide de la micronutrition, pour apporter des nutriments ciblés comme les vitamines et minéraux qui aident à gérer les symptômes.
Un accompagnement diététique personnalisé permet d'adapter ces recommandations aux spécificités de chaque patiente, en tenant compte de son histoire, de son état de santé et de ses objectifs.

